La boulette d'Avesnes
Parmi les " fromages odorants ", la boulette d'Avesnes est au premier rang!
Ce petit fromage en forme de cône blanc ou rouge porte le nom de la capitale de l'Avesnois. La Boulette d'Avesnes se déguste avec une bonne bière de garde de l'Avesnois ou un vin corsé et bien charpenté (Côte de Nuits, Saint-Émilion), enfin plus surprenant avec un whisky.
Depuis 1997, la Confrérie de la Boulette d'Avesnes et de la Flamiche au Maroilles a été créée pour garantir le respect de la fabrication artisanale de ce fromage dans la tradition locale.
Qu'appelle-t-on actuellement "Boulette d'Avesnes" ?
C'est avant tout un savant mélange de brisures de Maroilles que l'on écroute, et de Maroilles non affiné (blanc). On y ajoute poivre et estragon avant de façonner la Boulette en forme de cône de couleur blanchâtre. Cette nouvelle méthode de fabrication est née vers les années 1950.
Un peu d'histoire !
Pour toutes les ménagères de nos villages de l'Avesnois, le mois d'août était le « temps des boulettes ». A l'époque, elles étaient confectionnées à cette période pour l'arrière saison et l'hiver. .
Pour fabriquer ces boulettes, il fallait du fromage blanc bien égoutté et bien pressé. Chaque ferme possédait sa grosse pierre bleue réservée au pressage de la matière première.
Après l'avoir séché entre des torchons, on le déposait dans une bassine. Avec une fourchette, il était émietté, puis on ajoutait à la masse de « l'arragone » (estragon), coupée en fines particules, de la sarriette, un peu de persil haché, du poivre. L'ensemble était mélangé, écrasé, trituré. On façonnait les « boulettes » de la grosseur d'un poing en leur donnant une forme conique ou ovale.
Ces boulettes étaient mises à sécher sur des planches. Cet assèchement durait un mois. Ensuite, tous les 15 jours environ, il fallait brosser et laver à la bière, et au bout de trois mois, les boulettes étaient bonnes à déguster avec «eun bonne tartine ed' burre ».